L’entrée dans la carrière des enseignants-chercheurs – 2024

L’entrée dans la carrière des enseignants-chercheurs – 2024

Apparaissant dès le XIIIe siècle, les universités sont des organisations à la durée de vie particulièrement longue. Leur évolution est permanente et se fait sous différentes tensions, notamment sociales et politiques, culturelles et cultuelles, ou encore démographiques et géographique, qui touchent à la profession même des universitaires. Depuis le tournant du XXIe siècle, un mouvement de profonde transformation de l’Enseignement supérieur et rechercher (ESR) est engagé.

Ce document présente les évolutions de différents indicateurs relatifs à l’entrée dans la carrière des enseignants-chercheurs, au niveau national, par grands secteurs disciplinaires, groupes et sections CNU.

Le nombre de postes mis au concours semble avoir été atteint un creux dans la période 2019-2021 autour de 1 100 postes, puis être reparti à la hausse vers les 1 500 postes en 2023. Entre 2010 et 2021, le nombre de néo-recrutés a été divisé par deux, passant d’environ 2 000 à 1 000. Le secteur Sciences et technologies est le plus fortement touché, avec près de 60% de recrutements en moins. Le nombre global de concurrents par poste est passé de 4,6 à 7,7, soit une augmentation de la tension à l’entrée dans la carrière de près de 70%. Il en résulte un vieillissement du corps des EC, caractérisé par la période de temps nécessaire pour renouveler entièrement les effectifs au rythme de recrutement annuel : alors qu’il fallait 29 ans en 2010, il en faut 52 au rythme de 2021.

Cette politique conduit à une baisse du taux d’encadrement pédagogique de 17%, passant sur la période de 3,7 titulaires pour 100 étudiants à 3,1. La baisse du taux d’encadrement est particulièrement marquée en LLA-SHS et ST, où le nombre d’EC par étudiant a baissé de près d’un quart en 10 ans. Au global, il faudrait désormais ouvrir plus de 11 000 postes pour retrouver les taux d’encadrement de 2010.