Tableau de bord de l’ESR – Edition 2023

Tableau de bord de l’ESR – Edition 2023

Apparaissant dès le XIIIe siècle, les universités sont des organisations à la durée de vie particulièrement longue. Leur évolution est permanente et se fait sous différentes tensions, notamment sociales et politiques, culturelles et cultuelles, ou encore démographiques et géographique, qui touchent à la profession même des universitaires. Depuis le tournant du XXIe siècle, un mouvement de profonde transformation de l’Enseignement supérieur et rechercher (ESR) est engagé : loi LRU et RCE, PIA et IDEx, PRES et COMUE, EPE..

Ces transformations conduisent à des évolutions structurelles locales qui favorisent les divergences entre les établissements de l’ESR. Ce document propose donc une sélection d’indicateurs primaires suffisamment peu nombreux et complexes pour être rapidement utilisables, puis une construction d’indicateurs clés permettant de leur donner du sens.

Les données présentées dans ce document ne concernent que les personnels et étudiants du Ministère de l’enseignement supérieure, de la recherche et de l’innovation. 1,8 millions d’étudiants y sont recensés, pour près de 3 millions d’étudiants en tout. Entre 2013 et 2020, le nombre de ces étudiants à cru de 19%, en particulier en premier cycle (+24%) et sauf en doctorat (-8%). Dans le même temps, les effectifs enseignants n’ont cru que de 3%, conduisant à une chute du taux d’encadrement pédagogique de -17%.

Les données recensent aussi plus de 98 000 personnels d’enseignement et de recherche (E-EC) et 95 000 personnels BIATS. Entre 2015 et 2020, le taux de titularité de ces personnels a baissé de -3%, particulièrement en raison des politiques RH des universités (-4%). Si le nombre d’enseignants titulaires a légèrement baissé (-2%) et celui des personnels BIATSS titulaires légèrement augmenté (+1%), cette dynamique s’explique surtout par un plus grand recours aux contractuels, particulièrement pour l’enseignement (+17% de doctorants et ATER, +14% d’E-EC contractuels, hors vacataires).
Cette dynamique est encore plus marquée dans les universités (respectivement +22% et +25%).

Une partie de cette dynamique s’explique par les transformations du système de financement, dont les données montrent la ventilation de presque 18 Md€ : l’augmentation des subventions pour charge de service public (SCSP) (depuis 2013, +11%, et +8% pour les universités) reste très inférieure à l’augmentation du nombre d’étudiants. En revanche, les recettes propres sont en pleine augmentation (depuis 2013, +72% pour la formation, atteignant pratiquement 1 Md€, et +156% pour la recherche à 815 M€). Ces recettes, issues des droits d’inscription, de la formation continue et des différents appels à projets, ne permettent légalement pas de rémunérer des fonctionnaires.

Au sein des universités, les situations et dynamiques peuvent être très différentes, avec par exemple des taux de SCSP allant de moins de 53% à plus de 93%, et des recettes propres formation (de 150€ à 2200€ par étudiant en moyenne) et recherche (de 192€ à 85k€ par enseignant-chercheur en moyenne). On retrouve la même diversité pour les taux de titularité (de 53% à 80%), les taux d’encadrement pédagogique (de 2 à 6 enseignants pour 100 étudiants), les taux d’encadrement administratif (de 37% à 57% des personnels sont BIATSS).

Aidez-nous à construire le baromètre de l'ESR

Le baromètre de l'ESR vise à mesurer la perception de ses acteurs sur leurs conditions de travail.
Il concerne tous les personnels, tous secteurs, disciplines, et métiers confondus.

Il comporte 5 questions principales et leurs sous-questions, ainsi qu'une dizaine de questions de profil.
La participation est anonyme et prend une dizaine de minutes.

Votre aide sera précieuse à sa réalisation.

S'inscrire à la lettre d'information CPESR

%d blogueurs aiment cette page :