Le baromètre de l’ESR 2024 a reçu 2234 réponses à des questions portants sur les conditions de travail et l’optimisme des personnels de l’ESR sans limite de statut ni de métier. Il a aussi jaugé la sentiment de soutien par différentes instances, et le sentiment des personnels face aux crises actuelles. Il met en évidence un grand pessimisme, une absence de sentiment de soutien, et une grande inquiétude face aux crises actuelle.
- Un avis partagé sur les conditions de travail : 44% des opinions sont positives, contre 44% négatives.
- Sont les mieux perçues les relations professionnelles (67% d’opinions positives).
- Sont les plus mal perçues les conditions d’évolution de carrière (56% d’opinions négatives), les conditions de rémunérations (55%) et les conditions de travail relatives à l’administration (67%).
- Mais 10% des opinions des répondants sur l’évolution de leurs conditions de travail notent une amélioration, contre 56% qui notent une dégradation.
- Les conditions de travail qui se dégradent le plus sont celles relatives à l’administration (79% de dégradation), à la recherche (69%) et à l’enseignement (63%).
- 10% des opinions des répondants sont optimistes sur l’amélioration future de leurs conditions de travail, contre 67% qui sont pessimistes.
- Les répondants sont le plus pessimistes pour les conditions de travail relatives à l’administration (86% de pessimistes), à la recherche (81%) et à l’enseignement (80%), ainsi qu’aux rémunérations (77%) et évolutions de carrière (75%).
- 21% des opinions des répondants témoignent d’un sentiment de soutien de la part des instances, contre 65% qui en rapportent une absence.
- Sont perçus comme les plus soutenantes les directions de composante (61% de soutien / 27% de non-soutien), les instances paritaires locales (39%/42%) et le CNU (35%/49%).
- Les répondant ne sentent pratiquement aucun soutien de la part de l’État et du MESR (tous les deux avec 5%/91%), pas plus que de l’ANR (9%/79%) et du Hcéres (11%/77%). Les ONR sont mieux perçues (23%/59%) que France Unversités (9%/77%), l’AUREF (5%/81%) et UDice (5%/82%).
- 66% des répondants déclarent ne pas connaitre l’AUREF, 47% UDice et 38% France Universités.
- 83% des opinions des répondants témoignent d’une inquiétude face aux crises, contre 9% qui n’en témoignent pas.
- La crise climatique est celle qui inquiète le plus (89% d’inquiétude / 6% sans), puis viennent la crise politique (86%/7%), la crise économique (82%/7%) et la crise diplomatique (71%/13%).
- La crise économique est celle qui impacte le plus les répondants (85% d’impact / 9% sans), puis viennent la crise politique (77%/15%), la crise climatique (64%/23%) et la crise diplomatique (41%/41%)
- 17% des opinions des répondants témoignent d’un effort suffisant de leur institution face aux crises, contre 62% qui n’en témoignent pas. La crise climatique est celle qui rassemble le plus d’efforts (27% d’effort / 58% sans).
- Les commentaires montrent que la question des crises est très clivante parmi les personnels, certains considérant que les établissements ne font que du « green-washing », quand d’autres estiment que les crises ne relèvent pas des responsabilités des établissements.
- Les expressions libres font apparaître deux nouveautés par rapport à l’an dernier :
- Une situation conflictuelle entre les différents statuts de personnels, due notamment aux injustices subies par les précaires et vacataires, ainsi que par les titulaires de statut second degré.
- Plusieurs témoignages s’apparentant à du « quiet quitting », par des personnels qui hésitent entre diminuer leur implication dans leur profession et démissionner.
- 75% estiment que ce qu’ils font dans leur vie à du sens et de la valeur, mais seulement 30% estiment que leur métier est valorisé (contre 59% qui estiment le contraire).
- 49% s’estiment capable de faire le même travail jusqu’à la retraite (contre 37% qui s’en sentent plutôt incapable), et 54% souhaitent faire le même travail jusqu’à leur retraite (contre 37% qui ne le souhaitent pas).
Ce baromètre est en partenariat avec TheMetaNews.

